AVERTISSEMENT SUR LE CONTENU : Ce document contient des informations et des questions de sondage sur des idéations suicidaires et/ou le suicide qui peuvent avoir un effet déclencheur sur certaines personnes. |
L’échelle d’évaluation de la gravité du risque de suicide (C‐SSRS) est un instrument de mesure utilisé pour repérer les personnes à risque suicidaire et évaluer l’ampleur de ce risque. Il existe quatre versions différentes de cette échelle, à savoir 1) version « Vie entière/période récente », 2) version « Depuis la dernière consultation », 3) version « Dépistage », et 4) Page d’évaluation du risque. Aux Carrefours bien-être pour les jeunes de l’Ontario (CBEJO), on utilise la version « Dépistage » à six items; il s’agit d’une version abrégée du questionnaire complet, qui sert à mesurer la présence et la gravité d’une idéation suicidaire, ainsi que d’un comportement suicidaire. Les questions sont libellées comme si elles étaient posées dans le cadre d’un entretien, à mener par l’intervenant.e avec le/la jeune, et les réponses sont consignées sous forme binaire (oui/non). L’échelle C-SSRS permet d’atteindre un bon degré de validité convergente et divergente par rapport à d’autres échelles similaires.
Pourquoi demandons-nous aux intervenant.e.s de remplir ce questionnaire qui s’adresse aux jeunes?
Une étape essentielle dans la prévention du suicide consiste à repérer les personnes qui ont besoin d’aide. L’échelle C-SSRS (version « Dépistage ») est un outil de mesure simple, efficace, efficient, universel et s’appuyant sur des données factuelles, qui est utilisé pour le dépistage des facteurs révélateurs d’une augmentation du risque de suicidabilité chez les jeunes. Le questionnaire associé à l’échelle C-SSRS (version « Dépistage ») est rempli quand l’intervenant.e le juge nécessaire du point de vue clinique, et/ou quand la réponse affirmative donnée par un.e jeune à la question 9 du QSP-9 déclenche immédiatement une alerte à l’intention d’un.e intervenant.e du centre. Les réponses concernant les niveaux de risque peuvent alors être utilisées pour prendre des décisions d’intervention clinique appropriées, mesurer les progrès accomplis grâce au traitement au fil du temps, et faciliter la surveillance des mesures de sécurité et/ou la planification des interventions en cas de crise. La confiance, la compassion et l’empathie sont importantes quand on utilise cet outil de dépistage auprès de jeunes.
Répondre aux jeunes qui veulent savoir pourquoi on leur demande de répondre à ce questionnaire :
On sait que les problèmes de santé mentale et d’utilisation de substances psychoactives peuvent être accompagnés d’idées suicidaires, et que le suicide, les tentatives de suicide et les pensées suicidaires sont des phénomènes fréquents chez les jeunes au Canada. Ce n’est pas toujours facile de parler de sujets comme le suicide, alors j’aimerais te poser quelques questions à ce sujet. On pourra alors créer un plan qui tiendra compte de ce que tu ressens.
Questionnaire clinique :
Au centre CBEJO, l’intervenant.e pose verbalement des questions sur les items figurant dans le questionnaire (p. ex., à partir de la plateforme de collecte de données ou sur support papier) au/à la jeune, et prend note des réponses. Les six questions à poser sont les suivantes :
Quand les jeunes répondent-ils à ces questions?
On demande aux jeunes de répondre aux items du questionnaire qui leur sont soumis par leur intervenant.e à leur première consultation clinique, ainsi qu’aux autres consultations qui ont lieu plus de sept jours plus tard (soit de huit à 29 jours plus tard, soit 30 jours ou plus, selon la date à laquelle leur prochaine visite est fixée), si l’intervenant.e le juge nécessaire en exerçant son jugement clinique ou s’il/si elle est alerté.e par la réponse fournie au QSP-9 (comme indiqué ci-dessus).
Il est essentiel qu’avant de rencontrer un.e jeune, l’intervenant.e examine systématiquement les formulaires qu’il/elle a déjà remplis en consultant la plateforme de collecte des données. Si une idéation suicidaire était présente lors de cette dernière consultation, l’intervenant.e constatera qu’une marque de pointage verte a été apposée en regard du formulaire C-SSRS rempli (ainsi qu’en regard du QSP-9). Cela indique qu’il faut assurer un suivi auprès du/de la jeune afin de déterminer sa suicidabilité (et, le cas échéant, administrer de nouveau le CSSRS), quel que soit le nombre de jours écoulés depuis la dernière consultation clinique (même s’il s’est écoulé moins de sept jours).
Que faire si un.e jeune ne comprend pas les questions?
Si un.e jeune a besoin d’aide en ce qui concerne un item en raison, entre autres, des difficultés cognitives ou de langue, essayez de l’épauler comme suit :
Scores/résultats :
Comment passer en revue les résultats avec les jeunes?
Si la réponse d’un.e jeune est « Oui » : | Cela indique que des services de haute intensité sont nécessaires : |
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| Si cela a eu lieu au cours des trois derniers mois → risque grave et besoin manifeste de procéder à une évaluation et une prise en charge cliniques plus poussées. |
Des réponses « positives » (en termes d’idéations suicidaires) à d’autres questions posées lors de l’utilisation de l’outil de dépistage pourraient également indiquer qu’il est nécessaire de procéder à une évaluation, une intervention de santé mentale ou une prise en charge clinique plus poussées en fonction de la personne ou de sa situation.
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